HISTORIQUES
DU 16ème REGIMENT DE DRAGONS ET DU 7ème REGIMENT DE CUIRASSIERS
Au gré des créations, des recréations, des changements de nom et des dissolutions, le 16ème Régiment de Dragons a participé à l'histoire de France
pendant près de trois siècles.
Nous sommes en 1715, Louis XIV, le Roi Soleil vient de mourir laissant comme héritier un arrière-petit fils de 5 ans, le futur Roi Louis XV;
le neveu du Grand Roi, Philippe d'Orléans, est donc chargé de la régence du royaume.
C'est un Prince aux moeurs dissolues mais aussi un militaire. Ayant besoin de soldats pour honorer ses alliances et préserver le royaume
dont il a la charge, il crée le 1er avril 1718 un régiment de Dragons affilié à la Maison d'Orléans.
C'est le début de l'histoire du 16ème Régiment de Dragons.
Philippe d'Orléans Régent de France
Il s'illustre sous les règnes de Louis XV et Louis XVI lors des guerres de succession de Pologne de 1733 à 1735 et d'Autriche de 1740 à 1748.
Il est toujours sur les champs de bataille durant la guerre de Sept ans de 1756 à 1763. On le retrouvera combattant à Saint Domingue en 1791.
Durant toute la période de l'Ancien Régime, quand il n'est pas au combat, le régiment est souvent en garnison à Moulins.
Louis_XV Louis_XVI
Rois de France
Le régiment des Dragons d'Orléans prend le nom de 16àme Régiment de Dragons le 1er janvier 1791, la révolution de 1789, abolissant les privilèges
de la noblesse et particulièrement celui d'entretenir ses propres régiments, est passée par là.
Il participe sous son propre nom, ou sous le nom de régiments affiliés, à toutes les campagnes de la République et de l'Empire.
D'abord affecté à l'Armée du Rhin en 1792, il passe à l'Armée de l'Ouest et des Côtes de la Rochelle en 1793 et il y reste jusqu'en 1795,
date à laquelle il passe à l'Armée du Nord et de Sambre et Meuse où il s'illustre à Neuwied et Gruningen.
Il est affecté à l'Armée d'Italie en 1798, il y demeure jusqu'en 1799, il s'illustre à nouveau à Nepi, à la Storta, à Naples, à la Tebbia
et à Novi. En 1800, l'Armée de Batavie accueille le 16ème Régiment de Dragons, il s'illustre la même année à Nuremberg.
En 1804 il est en garnison à Soissons quand Napoléon Bonaparte est plébiscité par les Français pour devenir leur empereur.
Il se couronnera Empereur des Français le 2 Décembre 1804.
Napoléon 1er
Sacre
Empereur des Français
En 1805 le régiment participe à la Bataille d'Austerlitz, en 1807 au sein de la Cavalerie de Joachim Murat,
il participe à la bataille d'Eylau lors d'une des charges de cavalerie les plus grandes de l'histoire européenne.
Au mois de juin de la même année après la bataille de Friedland il est au nombre des poursuivants des troupes russes.
Napoléon ayant décidé, en 1808 d'installer son frère Joseph, sur le trône d'Espagne, le 16ème Régiment de Dragons
prend la direction de la péninsule ibérique. Jusqu'en 1813, fin du règne de Joseph Napoléon, il participe avec vaillance
à tous les combats de cette guerre, Arzobispo, Talevera, Ocana, Alcala-riel et Malaga.
Il assure en fin de campagne l'arrière garde des troupes rentrant en France, il participe à cette occasion en 1813
aux batailles de Morales, Zamora et Vitoria. Il est encore engagé sur le sol Français en 1814 lors de sa remontée vers le Nord-Est,
à Mormont, Valjouan et Bar sur Aube.
En avril 1814, Napoléon abdique en faveur de son fils Napoléon II, dit l'Aiglon et est exilé sur l'île d'Elbe.
Louis XVIII réinstallé sur le trône de France en 1814 décide par décret du 12 mars de ne conserver que quinze régiments de Dragons,
le 16ème devient donc le 11ème Régiment de Dragons, il le restera durant dix mois, les cinq premiers Régiments de Dragons
devenant chevau-légers.
Louis_XVIII
Roi de France
Le 1er mars 1815, de retour de l'île d'Elbe, Napoléon débarque en France, il est dans la capitale le 20 Mars.
Dès son retour il réorganise ses armées et le 16ème Régiment de Dragons reprend son numéro.
Il le gardera jusqu'en juin 1815 date à laquelle il est dissous suite à la seconde abdication de l'Empereur et
à son exil à Sainte-Hélène.
Dès 1811, si le 16ème poursuit, au gré des renominations, son histoire, divers régiments de filiation* font leur apparition,
*La filiation d'un corps de troupe est la succession des corps qui constituent son histoire.
Lorsqu'un même corps de troupe existe sans interruption, la filiation est directe et constituée par la liste
de ses différentes dénominations ou numéros. Cependant, du fait de la variation des effectifs des armées,
de nombreux corps de troupes ont été dissous ou créés dans l'Histoire. Afin de doter ces nouveaux corps d'un passé,
certains pays ont institué une filiation règlementaire de leurs corps de troupes.
En France Les règles de filiation des corps de troupes ont été fixées par la circulaire ministérielle du 18 avril 1839,
puis confirmées par celles du 3 juin 1872 et du 16 mai 1886.
Ces règles sont toujours en vigueur.
C'est le cas du 4ème Régiment de lanciers créé le 18 Juin 1811 qui est en compte à la Grande Armée
et qui, à l'instar du 16ème parti pour l'Espagne, prend la direction de la Russie où il combattra à Borodino, à Hanau et à Vauchamps.
Lors de la Restauration le 4ème Lanciers devient Régiment des Lanciers de Monsieur.
Il reprend son nom de 4ème Lanciers durant les 100 jours, il est dissous comme le 16ème Régiment de Dragons après
la seconde abdication de l'empereur.
Tous ces évènements permettent à cette époque de voir apparaître sur l'étendard du 16ème Régiment de Dragons
le nom de grandes batailles même si celles-ci ne sont pas toujours du fait du régiment lui-même,
mais de ces divers régiments de filiation :
" La Moskova 1812 " - " Hanau 1813 " - " Vauchamps 1814 " - " Fleurus 1815 "
Le 19 février 1831, le roi Louis Philippe recrée le 4ème Régiment de Lanciers, il est en garnison à Haguenau.
Louis-Philippe
Roi des Français
Sous le second empire, durant la campagne italienne, le 4ème Lanciers s'illustre à Magenta et Solférino en 1859.
En 1870 et 1871, il est présent lors du désastre de Sedan et il participe à la défense d'Orléans,
à la fin de cette campagne en 1871, le 4ème Lanciers est dissous et le régiment redevient le 16ème régiment de Dragons.
Napoleon_III
Président de la 1ère République
Empereur des Français
Le début de la guerre 1914-1918, trouve le 16ème régiment de Dragons en garnison à Reims où il a pris ses quartiers depuis 1893.
Il commence la guerre par un séjour en Belgique avant de revenir sur le territoire national dans le Nord de la France
et de redescendre sur Paris en Septembre 1914. Durant ses déplacements il s'illustre en particulier dans la région de Villers-Cotterêt
où se déroule à Viviéres l'héroïque charge du deuxième escadron commandé par le lieutenant de Gironde*, le 16ème se met
à nouveau en valeur à la bataille de l'Ourcq. En 1915 il remonte en Artois où on le retrouve occupant les tranchées
de Notre Dame de Lorette et de Vimy, on le trouve de retour en Champagne en septembre dans le secteur de Suippes.
Jusqu'en juillet 1916 il est en " réserve " prés de Mourmelon, qu'il quitte pour rejoindre la Lorraine.
Après une rapide mission de maintien de l'ordre à Paris en Avril 1917 il remonte au front au Nord Est de Sissonne.
*Si vous souhaitez découvrir la narration de cette charge par le Général Sabouret cliquez sur ce lien
http://cavaliers.blindes.free.fr/profils/gironde.html
Il combat dans les tranchées ou en ligne dans la région selon les besoins du 1er corps de cavalerie auquel il est affecté
le 16 avril. Retiré du front le 20 mars 1918 il est mis à la disposition du gouverneur militaire de Paris, en garnison à Pontoise.
Ce retrait est de courte durée, il est position " en urgence " au Nord de l'Avre le 25 mars il combat entre autre à Noyon,
il est de retour sur la Marne en mai et juin. Il est retiré du front le 12 juin il rejoint Etoges.
De retour au combat le 14 juillet il se positionne au sud de Châlons, il sera à nouveau au combat sur la Marne du 20 au 29 juillet
où il sera retiré du front, il sera mis " en attente " avant de participer à la bataille d'Argonne avec les armées US.
L'armistice le trouve stationné à Vaucouleurs. S'ajoutent à l'étendard les noms de :
" L'Ourq 1914 " - " L'Avre 1918 " - " La Marne 1918 "
Après avoir participé à l'occupation de villes allemandes, le 16ème Régiment de Dragons rejoint sa garnison de Reims
où il est dissous en 1929.
Etendard du 16ème Régiment de Dragons
L'année 1952 voit la recréation du 16ème Régiment de Dragons et son installation à Haguenau.
Le 19 juin 1955 il débarque à Alger avec ses automitrailleuses AM M8 et ses chars M24 Chaffee.
Il fait mouvement sur l'est constantinois en novembre 1955. Fin 1961 le matériel ancien est remplacé par les chars AMX 13.
Jusqu'au 25 avril 1962, date de son retour en métropole, les missions du régiment sont multiples et variées.
Matériel du 16ème Régiment de Dragons en Algérie
Automitrailleuse AM M8 Char M 24 Chaffee
Char Amx13
De retour d'Algérie, le 16ème Régiment de Dragons rejoint le quartier Berniquet à Noyon laissé vacant suite à la dissolution
du 7ème Régiment de Cuirassiers, il y poursuit ses tâches d'instruction jusqu'au 31 août 1977 date de sa dissolution.
Quartier Berniquet à Noyon Insignes du Régiment
1718 Comte DE LA FARE TORNAC
1719 Marquis DE TRAISNEL
1726 Marquis DE CLERMONT GALLERANDE
1734 Chevalier DE CASTELLANE
1737 Marquis DE BOUFFLERS REMIANCOURT
1749 Comte DE PONS SAINT MAURICE
1766 Vicomte DE CLERMONT GALLERANDE
1776 Vicomte DE MONTBOISSIER
1788 Marquis DE CHAMPCENETZ DE RICHEBOURG
1791 Colonel PINOT DE PETITBOIS
1792 Colonel BARBAZAN
1793 Colonel VINCENT
1793 Chef de Brigade LEBLANC
1799 Chef de Brigade CLEMENT
1806 Colonel VIAL
1810 Colonel GROUVEL
1813 Colonel GERY
1814 Colonel PREVOST
1814 Colonel DESCHAMPS
1815 Colonel BRO
1831 Colonel CANAVAS DIT SAINT AMANS
1832 Colonel COULIBOEUF DE BLOCQUEVILLE
1842 Colonel DE RILLIET
1848 Colonel TREMBLAY
1855 Colonel DE PICQUET DE VIGNOBLE DE JUILLAC
1861 Colonel MICHEL
1866 Colonel BRUILS
1869 Colonel FELINE
1874 Colonel ROUHER
1877 Colonel ZEUDE
1882 Colonel ROTBWILLER
1887 Colonel TREYMULLER
1893 Colonel AUVITY
1895 Colonel DE VILLARS
1899 Colonel DE SAINT DIDIER
1907 Colonel BEAUDEMOULIN
1911 Colonel COCHIN
1914 Colonel BELLET DE TAVERNOST
1917 Colonel DROG DE VILLARS
1918 Colonel DE CANTELOUBE DE MARMIES
1921 Colonel ETNIS DE COTNIS
1923 Colonel DUGUE MAC CARTRY
1926 Colonel D'HUMIERES
1952 Colonel DE CHASSEY
1955 Colonel LE MASSON
1957 Lieutenant-Colonel DE PARCEVEAUX
1959 Lieutenant-Colonel WEIL
1961 Lieutenant-Colonel PERRIER
1962 Lieutenant-Colonel FAIVRE D'ARCIER
1962 Lieutenant-Colonel BENOIST D'AZY
1964 Lieutenant-Colonel GIRAUD
1965 Lieutenant-Colonel GABEL
1967 Lieutenant-Colonel LABOUCHE
1969 Lieutenant-Colonel MAYMIL
1970 Lieutenant-Colonel BACCIALONE
1972 Lieutenant-Colonel CHÂTEAU
1974 Lieutenant-Colonel RIVAYRAND
1976 Lieutenant-Colonel SABOURET
Nous sommes en 1648, la guerre de Trente Ans vient de mettre l'Europe à feu et à sang.
Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'Empereur Rodolphe II,
à l'exception de l'Angleterre et de la Russie.
Les pays les plus touchés sont ceux de l'Europe Centrale dépendant du Saint-Empire Romain Germanique.
A cette époque, les limites des armées nationales ne sont pas encore bien définies et le recours aux mercenaires,
aux ordres des noblesses européennes, est fréquent.
A l'occasion de cette guerre, le Duc de Saxe-Weimar met ses troupes à la disposition du Cardinal de Richelieu pour la défense de la France.
Bernard de Saxe Weimar
Armand Jean du Plessis
Cardinal de Richelieu
La fin des hostilités par la Paix des Pyrénées et la mort du duc,
laissent sur les routes de France des hordes de mercenaires toujours prêts à se mettre au service
du plus offrant pour des oeuvres pas toujours très recommandables.
Le Comte de Roye qui a levé un embryon de nouveau régiment le 10 février 1657,
essaye de fédérer autour de l'ébauche de son régiment ces troupes errantes.
C'est chose faite au bout de deux années de négociations tendues
et par ordre du Roi Louis XIV en date du 16 février 1659 naît le "Royal Etranger" dont le premier colonel est le Comte de Roye.
Louis_XIV
Roi de France
Après avoir participé en 1664 à une courte campagne en Allemagne où il s'illustre à Erfurth,
il vole au secours des Hollandais, il y reste en 1667 avant de revenir pour participer aux sièges de Tournai, Douai et Lille.
En 1668 il est à l'armée de Hollande.
La Paix de Nimègue du 5 février 1679, mettant fin à la guerre de Hollande, renvoie le régiment en garnison à Caen.
Il n'y reste pas longtemps car il repart pour la nouvelle campagne d'Allemagne. Il participe aux combats de Kockheim puis de retour aux Pays bas,
il combat à Fleurus en 1690 et à Mons en 1691. On le retrouve de nouveau le 20 mai 1706 à Ramillies, puis c'est à Fontenoy qu'il combat le 11 mai 1745
et il s'illustre de nouveau le 1er août 1759 avant de se replier à la suite de l'échec des troupes françaises.
La révolution le trouve en garnison à Arras. C'est là qu'il apprend qu'une ordonnance du 1er janvier 1791 lui attribue le nom de 7ème Régiment de Cavalerie.
Il est en 1792, désormais en garnison à Commercy. Il participe à toutes les grandes batailles de la Révolution Valmy le 20 septembre, Jemmapes le 6 novembre,
il participe aussi à la prise de Charleroi et Namur avant de prendre ses cantonnements pour l'hiver à Flawinne près de Namur.
En 1793 et 1794 il combat avec héroïsme dans diverses batailles en Hollande, en Belgique et dans le nord de la France avant de participer le 8 avril 1795
au siège de Luxembourg.
Le Consulat est officiellement installé le 1er janvier 1800 (11 nivôse an VIII).
Les deux nouveaux consuls qui sont désignés sont Cambacérès et Lebrun. Bonaparte qui a pacifié l'ouest de la France en réduisant la Vendée,
souhaite pacifier aussi le reste de l'Europe, dans cet objectif il affecte le 7ème régiment de cavalerie à l'armée du Rhin,
il participe à la bataille d'Ulm le 25 mai 1800. Une paix précaire revenue, le régiment prend son cantonnement à Trèves.
Les trois Consuls (Cambacérès, Bonaparte, Lebrun)
Après la Paix d'Amiens le 25 mars 1802 signée avec l'Angleterre, le Premier consul Napoléon Bonaparte, au faîte de sa popularité, décide de s'en remettre au peuple pour se faire élire consul à vie. Il obtient 3 500 000 voix, contre 8 400, en faveur de sa proposition. Le Sénat ratifie alors la Constitution de l'An X qui consacre la toute puissance de Napoléon Bonaparte.
Bonaparte
La France en 1802
Premier Consul
Le 7ème Régiment de cavalerie est en garnison à Stenay quand ce 23 décembre 1802, par décret du Premier Consul, il devient le 7ème Régiment de Cuirassiers.
En 1807 il participe à la bataille d'Heilsberg le 10 juin et rejoint le 16ème Régiment de Dragons pour participer à la bataille de Friedland le 12 juin.
Le 22 mai 1809, il s'illustre à la bataille d'Essling et les 5 et 6 juillet à celle de Wagram.
En 1812 à la bataille de Polostk le 18 août, il oblige les troupes Russes à la retraite mais est maintenu sur place pour assurer les arrières de la Grande Armée
et son ravitaillement lors de la retraite de Russie, ce qui n'empêche pas le régiment de charger du 26 au 29 novembre, les troupes russes,
permettant ainsi la construction de deux ponts sur la Bérézina.
Le 23 mai on le retrouve face aux Russes à Reichenbach, après les avoir affrontés les 20 et 21 mai à Bautzen.
Ces combats souvent qualifiés d'héroïques ne suffiront pas, les 26 et 27 août le régiment se replie vers la France, accrochant au passage
la coalition austro-russo-prussienne à Dresde en Saxe.
Napoléon à la retraite de Russie
Napoléon traversant la Bérézina
Pendant la campagne de France on retrouve le régiment sur des points chauds, à Champaubert à Vauchamps où il combat à
nouveau aux côtés du 16ème Dragons.
En avril 1814, Napoléon abdique en faveur de son fils Napoléon II, dit l'Aiglon et est exilé sur l'île d'Elbe.
Durant les cents jours le régiment s'illustre
encore contre la cavalerie prussienne de Blücher et on le retrouve le 18 juin à Waterloo sous le commandement de Grouchy,
il taille en pièces la brigade de Dragons de Ponsonby.
Ce sera le dernier fait d'arme du régiment. Waterloo sonne le glas de l'Empire, Napoléon abdique une seconde fois et part en exil à
Sainte Hélène où il mourra le 5 mai 1821.
Départ de Napoléon pour Sainte Hélène
Napoléon en exil
Le 7ème Régiment de Cuirassiers est dissous le 23 mars 1815.
A cette première dissolution, le 7ème régiment de Cuirassiers a déjà inscrit bon nombre de faits d'armes à son étendard.
" Valmy 1792 " - " Essling 1809 " - " La Bérézina 1812 " - " Dresde 1813 "
Etendard du 7ème régiment de Cuirassiers
En 1824, le Comte d'Artois succède à son frère Louis XVIII sous le nom de Charles X. Il recrée par ordonnance le 7ème régiment de Cuirassiers
qu'il affecte à l'armée des Alpes de 1848 à 1849 avant de l'affecter en 1850 à l'armée de Lyon.
Durant cette période, le régiment effectue principalement des opérations de maintien de l'ordre, il occupe de nombreuses garnisons,
Lyon, Meaux, Versailles, Maubeuge, Haguenau, Lunéville et Verdun
Charles X
Roi des Français
Sous le Second Empire, il est à l'Armée du Rhin de Mac-Mahon en 1870, il guerroie dans l'est avec des succès divers,
vainqueur à Rézonville le 16 août, il est défait à Metz le 21 août, la capitulation de Metz officialise la fin du régiment.
Il est reconstitué à partir de sa réserve de Chartres et affecté à l'Armée de la Loire sous la dénomination de 7ème Cuirassiers de marche.
Le nouveau régiment combattra à Orléans, à Tours et au Mans avant que l'Armistice du 18 janvier 1871 vienne mettre fin aux combats.
Le régiment reprendra son appellation de 7ème Régiment de Cuirassiers par un décret du 4 février 1871 et est mis en réserve.
A partir de cette date, il sera souvent en garnison à Lyon et ne participera qu'à de rares opérations de maintien de l'ordre
pour mâter la révolte vigneronne en 1907
La déclaration de la première guerre mondiale trouve le régiment en garnison à Lyon où il est depuis de longues années.
Il commence la guerre par combattre en Lorraine au sud de Vezouzes du 4 au 14 août 1914 puis du 17 au 19 août, il guerroie dans la région de Sarrebourg.
En 1915, il est au front sur l'Yser. La 5ème brigade, à laquelle le régiment est désormais affecté, est disloquée en 1916.
En 1917 et 1918, comme la plupart des régiments de cavalerie, il combat soit en unité de reconnaissance montée,
soit à pied dans les tranchées en Picardie avant de participer aux combats de la Marne.
S'ajoutent à l'étendard les noms de :
" L'Yser 1914 " - " Flandres 1914-1918 "
Début 1919 le régiment est dissous.
Le 7ème régiment de cuirassiers est recréé en mai 1940 pour les besoins de la guerre, il est doté de chars Hotchkiss H39 et de chars Saumua S35
Char Hotchkiss H39
Char SAUMUA S35
Il appartient à la 10ème Armée, 4ème division légère mécanique, il combat à Amiens et est mis en réserve le 28 mai.
Le 5 juin il participe à une contre offensive près d'Airaines contre la 7ème Panzerdivision de Rommel.
C'est un échec, le régiment y perd 73 de ses 85 chars. Le 6 juin, le régiment retourne au combat toujours contre le Maréchal Rommel et ses panzers,
il y perd le reste de ses chars. Le 7ème Panzer peut ainsi atteindre avec peu de pertes le plateau d'Hornoy.
Le 7ème cuirassiers quasiment anéanti se refugie sur le cours de l'Avre. Il est dissous en juin 1940.
A la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 le 7ème Régiment de Cuirassiers est recréé. Il est doté de chars Schermann qui seront remplacés par des AMX 13.
En 1954 son rôle se cantone à l'instruction de base pour les unités de cavalerie engagées en AFN.
Le 1er octobre 1954 le 7ème Cuirassiers venant de Reims s'installe à Noyon au Quartier Berniquet.
Char Schermann
Char Amx13
Le 7ème Régiment de Cuirassiers est définitivement dissous à Noyon en Juillet 1962.
Il sera remplacé au quartier Berniquet de Noyon par le 16ème Régiment de Dragons.
Quartier Berniquet à Noyon Insignes du Régiment
1657 Comte DE ROYE Frédéric-Charles de La Rochefoucauld
1673 Comte DE COIGNY (Robert-Jean-Antoine de Franquetot)
1691 Comte DE COIGNY (François de Franquetot)
1704 Marquis DE LA TOURNELLE
1706 Comte DE SAINT-CHAMANS (Antoine Galiot)
1710 Duc DE VALENTINOIS (Jacques-François-Léonor de Matignon)
1720 Comte DE SAINTE-MAURE (Louis-Marie de Sainte Maure)
1740 Marquis DE CHARLEVAL D'AUNEIL
1756 Comte DE CHABOT (Louis-Antoine-Auguste de Rohan)
1763 Comte DE VERNASSAL (Michel-Joseph-Maximilien de Rochemonteix)
1764 Comte D'HAUTEFORT (Armand-Charles-Emmanuel d'Hautefort)
1770 Marquis D'HAVRICOURT (Gabriel-Pierre de Cardevaque)
1782 Comte DE MONTSOREAU ( Yves-Marie du Bouchet de Sourches)
1788 Duc DE SULLY (Maximilien -Gabriel-Louis de Béthune)
1788 Chevalier DE LAMETH (Alexandre-Théodore-Victor de Lameth)
1791 Colonel DE VILLOUTREYS DE FAYE
1793 Chef de Brigade GONDAUD
1800 Chef de Brigade puis Colonel OFFENSTEIN
1807 Colonel DUBOIS DE THIMVILLE
1812 Colonel ORDENER
1813 Colonel RICHARDOT
1835 Colonel DE BARBEYRAC DE SAINT-MAURICE
1847 Colonel SALMON
1851 Colonel MAVET
1853 Colonel AMEIL
1855 Colonel TIXEDOR
1862 Colonel NITOT
1870 Colonel BORE-VERRIER
1875 Colonel BIGNON
1881 Colonel BURNES
1898 Colonel Henri MAGON DE LA GICLAIS
1907 Colonel DESPREZ
1913 Colonel ARNOUX DE MAISON ROUGE
1940 Lieutenant Colonel DE LANGLES DE CARY
(Il manque les chefs de corps de 1945 à 1959)
1959 Colonel BOUCHET
( ****** TEXTE Jean-Etienne LEFIN ******)
De 1894 date d'installation du 9ème Régiment de Cuirassiers
à 2010 date de départ du Régiment de Marche du Tchad, Noyon a été une ville de garnison ...
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En complément d'information, un extrait du journal "Vivre Noyon" de 2016
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Le Quartier Berniquet en avril 2008
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Qui était le général Berniquet ?
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La ville de NOYON et sa cathédrale,
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